UN JOUR, LE RETOUR VIII

   Des fois je me demande si je suis lunatique. D'un coup, je peux devenir totalement hermétique. Indifférente aux discussions qui prennent vie autour de moi. Indifférente aux regards insistants que me lancent mon amie. On me demande ce que j'ai mais moi même je n'en ai pas la réponse, j'en subie seulement le poids. Par moment je craque, sans raison apparente, j'ai juste une nostalgie qui me lie. C'est un peu étrange comme sensation, ça me prend d'un coup et j'ai l'impression que rien ne fonctionne. En attendant que ça passe, je me met en retrait, sagement je me positionne. Donc non, ça sert a rien de me demander si ça va car ça se voit sur ma tête que je suis contrariée. Mais t'en fais pas, c'est pas contre toi que je suis énervée. Je le répète ça me passera. D'ici quelques minutes mon sourire éclatera. Mais en attendant je veux juste me retrouver dans ma solitude. Afin de guérir mes invisibles blessures. Donc s'il te plaît arrête de me regarder avec cette instance. C'est pas méchant mais j'ai pas besoin de ton assistance. Je peut être très ouverte tout comme je peux me refermer sèchement. Les rires, la joie dont je suis privée actuellement m'irritent grandement. Je me sens égoïste de fonctionner de la sorte. J'ai la chance d'être normale, d'être née sans accrocs alors que d'autres sont nés à la mauvaise porte. Mais j'ai pas le temps pour la charité car mes problèmes banaux sont déjà très prenants. Oui oui mon caractère se dévoile et il est assez irritant. Je tiens à m'excuser si tu t'es sentie blessée. Encore une fois ma politesse maladive s'est imposée. Le seul point positif c'est que la présence de cette rage, me permet de remplir des pages, que charitablement je partage grâce à l'émotion qui me permet ce voyage.

                C'est tout pour aujourd'hui, XOXOXO. A