UN JOUR, LE RETOUR IX

  Pendant des mois , des années, j'ai cru qu'il me serait impossible de t'oublier. Pourtant, je me suis enfin délivrer de ton emprise, le fil qui me retenait s'est délié. C'est étrange comme sensation, je ressens plus rien. Mais je me sens bien. Alors je me dis qu'il n'y que ça qui doit compter. Le problème, c'est que j'étais tellement occupée à penser à toi, bien que c'était inhérent à ma volonté. Que J'ai réussi à aller de l'avant et maintenant je stagne. C'est comme quand tu fais une course et que tu gagnes. Tu t'étais préparés durement à cette épreuve et d'un coup, ton occupation t'abandonne. Sauf que contrairement à cette métaphore, j'ai pas la joie de ma victoire, ça change la donne.
Faut pas prendre ma neutralité d'émotion comme un désir de te revoir. Plus tu seras loin de moi, plus je retrouverais la force d'aller vers d'autres horizons pour voir. Tu m'as tellement détruite que pendant longtemps seule la haine je connaissais. Je me suis construite une carapace, j'avais pas envie de passer à autre chose ni de connaître d'autres coeurs blessés. Je me suis coupée de tout pour me reconstruire. Tu ne peux, tu ne pourras plus me nuire. Maintenant, je l'ai compris et je ne ressens plus la peur d'aller de l'avant. Bien au contraire, j'ouvre les bras dorénavant. Je veux me débarrasser de cette solitude. Je veux connaître une nouvelle personne qui me permettra de prendre de l'altitude.
J'ai déjà utilisé trop de mots pour ton souvenir. C'était une erreur mais une erreur qui me permet de te banir. Mon dernier mot sera adieu. En espérant que ton nom s'envole vers les cieux.

               C'est tout pour aujourd'hui. XOXO. A