UN JOUR, LE RETOUR XXII

J'ai essayé de ne pas y penser, de ne pas compter car au final, cet "anniversaire" n'en est pas un. Je pense qu'inconsciemment il m'a été difficile d'en faire abstraction. Ce sentiment de tristesse aura eu raison de ma joie et m'aurait aspiré ces derniers temps toute volonté et espoirs. En écrivant, j'ai la boule au ventre, je ne me sens pas bien. J'ai mal dormi cette nuit, je pensais ne pas y penser et épuisée que j'étais, je me suis demandée ce qui clochait. C'est là que j'ai compris : quatre ans. C'est long quatre ans. Pourtant, je ne pleure pas mais je suis d'humeur maussade, triste, vide.
Je n'ai pas envie d'en parler réellement car je ne saurai pas quoi dire et je n'ai pas envie d'attiser de la pitié ou toute autre mal interprétation. Je pense que je vais sortir ma coquille aujourd'hui, elle ne me servira pas à rire non mais à me protéger du monde extérieur et à rester dans mon coin, silencieuse.

Une demoiselle sur une balançoire,
Se balançait du matin jusqu'au soir,
Elle était belle que l'on pouvait voir,
Ses jambes nues sous son jupon noire.

XOXO A.