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L'Histoire de A.
15 novembre 2016

UN JOUR, LE RETOUR XXI

J'ai appris à vivre avec un masque, même avec ma famille. Un séisme passe et après, il faut faire semblant que rien ne s'est produit, jamais. Hélas, je ne suis pas comme ça mais je dois me forcer, faire semblant et revetir ce masque. Je suis telle une éponge qui absorbe tout et qui attend l'essorage pour se laisser aller. Ce masque m'empêche de pleins de choses mais ce pourquoi je le déteste c'est qu'il m'empêche d'avoir confiance en moi. L'ai-je perdu ou l'ai-je déjà eu ? La question est là.
Je ne suis pas dure parce que je suis sombre, c'est la réalité qui est dure, ma réalité. Je suis comme une coquille vide, qui doit se remplir temporairement pour ne pas exposer sa faiblesse. Cela doit sans doute expliquer mes sauts d'humeur, parfois c'est dur de rester heureuse tout le temps, surtout quand on a rien comme base. Pendant longtemps, quand j'étais petite, le seul moment où j'étais heurese, c'était quand les lumières étaient éteintes, dans le noir complet et allongée dans mon lit. Je me sentais intouchable, rien ne pouvait m'attendre ni me faire du mal. J'appartenais à l'imaginaire et la porte de ma vie fantasmée s'ouvrait à moi le temps d'une nuit. Le matin était une dure réalité et il fallait tout recommencer.
J'ai grandi puis j'ai appris à essayer d'aimer le jour, cependant, il y a des fois où je n'y arrive pas et que je n'attends qu'une chose : m'allonger sous mes couettes, serrer contre moi ma peluche et fermer les yeux pour m'imaginer un autre monde, une autre vie, des autres gens, une autre moi sans doute.

Ma famille est à la fois ma plus grande force et ma plus grande faiblesse. Je me dois de m'en aller pour être moi.

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