UN JOUR, LE RETOUR XIV

Depuis que je suis rentrée, j'ai perdu le contrôle de ma vie ou peut-être que ce début était déjà présent durant les deux mois à l'autre bout du monde je ne sais pas. Une chose est sure, mon insouciance est restée là bas, mes principes, mes valeurs et mes bonnes volontés n'ont pas voulu faire avec moi mon vol retour.
Je me suis cloitrée seule dans une spirale infernale, impossible d'en sortir, plus j'essaie plus je m'enfonce. Je fais rater tout ce que j'entreprends désormais. Le dialogue n'arrive pas à percer et ce dans toutes les faces de ma vie. Je n'arrive pas à m'exprimer ou au contraire, je m'exprime trop mais à chaque fois, le résultat n'est que très peu bénéfique pour ma petite personne.
D'accord je l'ai cherché, j'ai provoqué tout ce qui me revient aujourd'hui mais pourtant je n'arrive pas à m'en sortir. J'ai besoin d'une coupure, d'une parenthèse, d'une pause afin d'être oubliée et d'oublier aussi à mon tour. Je n'arrive même plus à déchiffrer qui je suis, j'ai beau essayé de reprendre le contrôle de ma vie mais pourtant je deviens tellement spontanée que j'agis sur le moment, sans vraiment me tenir à une idée précise. C'est peut-être cela qui explique mon malheur. Je n'arrive même pas à pleurer, je m'endors seulement triste et le réveil est enore plus affreux.
Je commence à regretter la réflexion qui me caractérisait car je remarque que la spontanéité que j'ai tenté d'atteindre pendant si longtemps n'est que la cause de toutes mes peines. Par spontanéité, j'ai fais un tas d'erreurs. Certaines sont mêmes permanentes. J'ai peur parfois car je me dis qu'en un mois et demi j'ai réussi à détruire tous mes principes... Alors que vont me réserver ces prochains mois ?
Je suis en chute libre et même si des âmes charitables tentent de me repêcher, je ne fais que m'enfoncer plus profond. Je ne sais pas ce que j'attends pour remonter à la surface mais une chose est sure, plus le mois défile et plus je me sens faible, lunatique et triste. Ma maison et ma fac ne sont même plus un lieu où j'ai envie de me rendre car je sais qu'ils pourront affluencer sur mon humeur. Je veux repartir. Même mon deuxième pays ne me fais plus envie. Je veux repartir de là où je viens, tout oublier et recommencer tout à zéro. Là bas tout allait bien, là bas j'étais respectée, là bas je manquais, j'étais heureuse.
J'espère que tout cela n'est qu'un mauvais moment qui prendra bientôt fin.

                  C'est tout pour le moment. XOXO. A