UN JOUR, LE RETOUR XXVI
Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue laisser quelques mots ici. Les temps ont passé, l'été doux et chaleureux a laissé place à l'automne monotone. La liberté d'esprit et de vie a vite été remplacée par la grisaille du ciel et de l'esprit. On tente de sortir de cette boucle infernale qu'est notre quotidien en se renouvelant, en recherchant de nouvelles expériences afin de palier cette redondance qui ne cesse de nous accabler et de nous miner. La brume est revenue en moi en n'oubliant pas ses faux espoirs. Finalement, on change d'occupation pour nous ouvrir de nouvelles portes et pourtant, derrière ces portes, le schéma est le même, ce bon vieil enchaînement qui me fait écrire encore et encore des mots plus blasés les uns que les autres au fil des mois et maintenant années. Cette même question qui me trotte en tête dès que je rencontre quelqu'un et que je me rends compte très vite que ce n'est pas la bonne suite de l'histoire : qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Qu'est-ce qui cloche ?
J'aimerais bien me dire que le problème ne vient pas de moi mais de la faute à pas de chance... Mais cette voix en moi m'empêche de positiver, elle me rappelle que je suis une perdante. Alors je livre une bataille avec moi même pour tenter d'être la plus intéressante et la plus unique possible, je veux repousser les limites avec moi même pour me faire remarquer et être admirée, encore une fois mon besoin de reconnaissance me blesse.
J'aimerais tellement que les choses soient simples sans soucis ni problèmes : je te plais, tu me plais alors sautons le pas. Je ne veux pas des histoires bis où il n'y a pas de "sautons le pas" car la timidité ça bouffe, car finalement on préfère la solitude ou au contraire car finalement on est pas si seul que ça.
Alors quoi ? Il ne reste donc plus aucun mec bien sur cette foutue terre pour moi ? Oh, je ne demande pas la perfection, moi même j'ai mes défauts mais justement, je veux qu'il en ait mais qu'ils ne le desservent pas, qu'ils lui donnent du charme. Je n'ai pas l'impression d'en demander trop et pourtant, la vie ne peut s'empecher de me garder dans cette même position depuis trop longtemps... Pourquoi ? Pourquoi moi ? ...
XXXXXX. A
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