UN JOUR, LE RETOUR XXVII
Tout n'est pas éternel, rien ne perdure hormis nos souvenirs qui avec le temps s'effritent en pouvant devenir plus sombres ou plus joyeux. Je n'ai jamais réussi à tourner une page, je n'aime pas quand les choses changent et pourtant, cela fait parti de l'essence même de notre vie, de la nature humaine. Nous sommes embarqués dans une spirale infernale de changement et renouveau perpétuel. Je n'ai toujours pas trouvé la force d'affronter les changements et de dire au revoir à ce, ou ceux, que je quitte.
Je savais qu'on pouvait aimer une maison comme on aime une personne et je savais déjà que devoir s'en séparer pouvait être douloureux. Alors quand tout devient réel on pense à tout ce que ça nous a apporté et ce qu'on perdra inévitablement. C'est une page de quinze qui se tournerait et sur laquelle je n'aurais pas la force de me retourner ni de pouvoir regarder tout ça une autre fois.
Le fait de savoir que tout ça m'avait appartenu, qu'à tel endroit cela c'était passé, pourrais-je un jour encore regarder tout cela sans ciller ?
Les mots me manquent et pourtant il me rassurent et m'apaisent.
Est-ce peut être parce que c'est le changement de trop ? Des amitiés qui battent de l'aile, la fin d'un cursus universitaire, la fin d'une voiture, la fin d'une partie de ma vie ? Je ne sais pas, ce serait trop simple de tout cacher derrière cela mais d'un autre coté je me questionne sur moi-même : ai-je toujours eu ce problème ou c'est l'accident qui découple mes émotions ? Depuis cet incident, tout me semble plus insurmontable... Alors lundi, je vais devoir prendre une des plus dures décisions de ma vie, c'est ça alors d'être adulte ?
Comme dirait Françoise, il faut "savoir partir quand même".
C'est tout pour aujourd'hui. XOXO. A